Oups j’ai fait une gaffe Je viens de m’apercevoir que je vous ai envoyé le dessin animé Michel Strogoff en oubliant de vous joindre le film « Les Aventures extraordinaires de Michel Strogoff » Alors voici la création du film de ma fille Narcisse.
Genre : Aventure, Historique
Année : 2004
Pays : France
Auteur du roman: Jules Verne
Réalisateurs : Bruno-René et Alexandre Huchez
Musique : Jean-Jacques Debout
Production : Rouge Citron Production et Dargaud Marina
Narcisse vous présente le film « Les Aventures extraordinaires de Michel Strogoff »
Pour ceux qui ne connaissent pas la série animée Michel Strogoff, vous en trouverez une présentation dans ce lien ci-dessous :
http://www.planet-series.com/t479-michel-strogoff-1997-sanim#4466
Description du Film :
Le film débute par l’entrée d’une femme dans une bibliothèque pour y faire du rangement et le ménage. Son attention est attirée par un roman, elle s’assied pour le lire, elle est captivée par le livre ; des souris en profitent pour ranger et pouvoir ensuite manger les miettes de sandwich que les lecteurs ont laissées.
Un des livres tombe. Les petites souris demandent au grand-père quel est ce livre ? Il leur répond que c’est Michel Strogoff de Jules Verne. Le grand-père souris décide de raconter aux petites souris l’histoire de cet homme très courageux qui a parcouru plus de cinq mille kilomètres pour sauver son pays, la Russie, de l’invasion Tartare.
Le grand-père a le pouvoir de faire vivre cette aventure aux souris :
Nous sommes au palais impérial de Moscou (le Palais-Neuf), le Tsar y donne un grand bal. Les petites souris y valsent aussi.
Alcide Jolivet (qui a ici droit à un accent de Carcassonne), journaliste français, repère un confrère : il s’agit d’Harry Blount, reporter pour le Daily Telegraph.
Le Tsar est présent dans la salle, il marche sans décoration, sans galon, un lieutenant impertinent l’interpelle et lui ordonne de lui apporter une coupe de champagne. L’officier est effrayé d’apprendre que c’est le Tsar, il s’excuse immédiatement.
Le général Kissoff prévient le Tsar que le télégraphe est coupé, il a été impossible de joindre le Grand Duc (le frère du Tsar). Le Tsar décide d’envoyer un courrier, il lui faut un homme exceptionnel. Un officier lui recommande Michel Strogoff (Dans le livre et la série animée, c’est le général Kissoff qui lui recommande Michel Strogoff). Le Tsar demande à ce qu’il soit conduit dans son bureau par le passage secret et que l’on veille à ce que rien ne soit ébruité.
Dans le bureau, le général Kissoff dit au Tsar que Michel Strogoff est un homme sûr. Tout d’un coup, la présence d’un espion se révèle. Le général ordonne aux sentinelles de tirer. L’espion est Ivan Ogareff, traitre à sa patrie ; il s’enfuit très rapidement pour rejoindre sa compagne tzigane, Sangarre. Il lui apprend qu’un courrier du Tsar va sortir, il faut l’intercepter !
Le capitaine Strogoff se présente au Tsar qui lui ordonne de se rendre à Irkoutsk pour remettre une lettre à son frère, le Grand Duc. Le sort de la Russie est entre les mains de Michel Strogoff.
En sortant, Michel Strogoff remarque que des tziganes attendent pour intercepter un courrier du Tsar. Il échange donc son uniforme avec un lieutenant. Ils se battent tous deux contre des tziganes. Les petites souris se battent aussi contre eux.
Sangarre intervient et menace Michel Strogoff et le lieutenant de ses deux pistolets. Elle ordonne à ses hommes de s’emparer du courrier du Tsar, Michel en profite pour s’éclipser.
Ogareff, masqué, arrive. Sangarre lui montre l’homme à la tunique blanche et dit que c’est le courrier du Tsar. Ogareff reconnait de suite que ce n’est pas possible, les bottes de l’homme sont hongroises.
Le général Kissoff remet à Michel Strogoff l’argent et un laissez-passer. Michel Strogoff doit agir sous le nom de Nicolas Korpanoff, riche marchand de chevaux.
Il prend le train. Par sa fenêtre, il est amusé de voir la scène suivante : un homme, c’est le journaliste Harry Blount, fait tomber sa pipe, la ramasse, en se baissant l’appareil qu’il transporte soulève la robe d’une femme, elle le gifle.
Une jeune fille entre dans le compartiment de Michel Strogoff et s’assied en face de lui, c’est Nadia Fédor. Elle repense à l’instant où son père, le médecin-chirurgien, Wassili Fédor a été brutalement arrêté pour avoir soigné un anarchiste. Nadia verse une larme dans le train (Ce qui n’est pas le cas dans le roman, et dans la série animée). Michel l’observe.
Michel Strogoff descend du train.
C’est le moment d’embarquer. Un arrêté du gouverneur interdit aux russes de quitter leur province. Nadia ne peut pas embarquer.
Michel présente son laissez-passer. Il dit qu’il voyage avec sa sœur, il part chercher Nadia, assise un peu plus loin et lui dit « Mademoiselle, si vous voulez embarquer dites que j’suis votre frère et nous passerons ensemble » (On nage en plein délire, quel manque de retenue et d’éloquence ; dans le roman et la série animée, Michel dit à cette jeune fille « Sœur », elle comprend le message et répond « Frère », ils se comprennent rien qu’en se regardant).
Sur le bateau, Michel Strogoff demande deux cabines (c’est une erreur de plus du film, Michel Strogoff a galamment offert sa propre cabine à Nadia, il est resté sur le pont).
Les petites souris embarquent dans le bateau.
Michel et Nadia sont sur le pont, il la recouvre de sa veste.
Lors d’une escale, Harry Blount aimerait qu’Alcide Jolivet n’ait pas le temps de rejoindre le bateau et demande au capitaine d’embarquer. Celui-ci refuse, il attend les retardataires.
Alcide Jolivet arrive avec des nouvelles : les Tartares ont envahi Omsk.
Au débarquement, Harry Blount se précipite pour prendre une calèche mais elle est déjà réservée pour Alcide Jolivet. Celui-ci propose à Blount de partager sa voiture, il accepte. En échange, Blount paiera la totalité de la nourriture (il ne sait pas ce qui l’attend, Jolivet a un appétit féroce).
Michel prend une calèche, il fait route avec Nadia. Il lui demande si elle ne sera pas trop fatiguée, Nadia lui dit de ne pas s’inquiéter, elle est déterminée à rejoindre son père.
Les souris sont dans la calèche de Michel.
Au relais, il convainc un iemschik de le conduire, il lui dit qu’il est en mission pour le Tsar (C’est une grave erreur du film, Michel ne dit pas à l’iemschik qu’il est en mission pour le Tsar !)
Sur la route, un violent orage éclate, Michel, pousse à lui seul le tarentass pour éviter que celui-ci ne soit écrasé avec Nadia (La scène est mieux faite dans la série animée, l’iemschik était un lâche, et on voit mieux comment Michel Strogoff a repoussé à lui seul de sa force surhumaine les trois chevaux et le lourd tarentass contenant Nadia.)
Ils entendent des cris de voyageurs, Michel va à leur secours, ce sont les deux journalistes, l’iemschik les a abandonnés en plein orage. Michel les conduit à son tarentass.
Un ours attaque le tarentass, Nadia est en danger. Michel tue l’ours d’un coup de poignard (c’est sa spécialité puisqu’il était chasseur d’ours). Alcide Jolivet lui dit qu’il manie le poignard comme un professionnel.
Michel demande à l’iemschik de conduire l’attelage des deux messieurs. Quant à lui, il part avec Nadia sur son tarentass.
Ils s’approvisionnent au prochain relais et reprennent immédiatement route.
Une berline se trouve devant eux, il faut absolument la dépasser ; le tarentass de Michel double la berline d’Ogareff et arrive avant la sienne au relais de poste d’Ichim.
Ivan Ogareff arrive et ordonne à l’aubergiste les trois chevaux qui sont dans la cour. Michel dit que les chevaux sont à lui. Ogareff veut les lui racheter, Michel refuse. Ogareff veut combattre et lui dit « Tu es prêt à perdre la vie pour trois chevaux ? » Michel répond que sa vie vaut plus que trois chevaux. Ogareff lui assène un coup de fouet, signe de défi et d’affront. Michel crie « Ah » et dit qu’il ne se battra pas. Nadia se précipite dans sa chambre et se demande pourquoi est ce qu’il a refusé de se battre, elle pleure. De son côté, Michel s’est assoupi et baille en s’étirant au petit matin. L’aubergiste, le prenant pour un lâche, lui demande s’il n’a pas eu peur des souris cette nuit, Michel ne réagit même pas et s’en va, indifférent. Il rejoint Nadia. En route, Nadia lui demande pour quelle raison a-t-il refusé de se battre hier. Michel lui répond que deux hommes le visaient par la fenêtre, il n’avait aucune chance de s’en sortir.
(Tout cela dépasse l’entendement, quelles scènes grotesques ! Une véritable insulte à l’œuvre « Michel Strogoff » ! Jules Verne doit se retourner dans sa tombe, Michel Strogoff, dans ce film, est transformé en minette, fillette, lavette. Voici les véritables scènes très bien exposées dans la série animée : Au relais d’Ichim, Ogareff arrive et demande les chevaux. Michel refuse de lui céder les siens. Ogareff veut le tuer, Nadia a peur et court se tenir contre Michel. Michel refuse de se battre contre Ogareff alors celui-ci lui assène un coup de fouet sur l’épaule pour l’y inciter. Michel se maîtrise, pour ne pas être démasqué, il ne réagit pas à cette provocation, à cet affront dégradant et humiliant. C’est un homme qui veut et qui doit se cacher, sa mission ne doit pas être compromise, il respecte donc, a fortiori, son engagement vis-à-vis du Tsar, qui est de ne faire qu’une seule chose : avancer et acheminer la lettre jusqu’à destination. S’il se bat, c’est pour sauver sa vie, ce qui n’est pas le cas ici (rappelons qu’il ne s’agit que d’un duel ce qui est différent). Michel étant un homme d’honneur, il lui en a couté de ne pas répondre à cette provocation.
Il lui en découle alors des humiliations et des moqueries : on lui reproche d’être une petite nature, il ne dort pas de la nuit, c’est impossible, sa fierté est atteinte à son paroxysme.
Michel en pleure de colère, c’est Nadia qui lui apporte du réconfort suite à cet affront terriblement humiliant d’Ogareff.
De compassion, Nadia lui essuie sa larme. Elle lui demande ensuite sa main puis, elle pose sa main sur sa joue avant de monter se coucher, elle comprend qu’il a besoin de rester seul.
Nadia comprend que Michel est animé par un devoir, elle ne lui en demande aucune explication. Elle le soutient, simplement.
Le lendemain à l’abri des regards, Michel montre sa force à l’aubergiste (maître de poste), assez costaud, en le soulevant et le soutenant dans les airs pendant quelques secondes puis le jette sur une table avec une force phénoménale. Michel agit ainsi pour lui montrer sa vraie nature, car la veille l’aubergiste le narguait d’être faible et il comptait ne pas lui donner du bon matériel le prenant pour un lâche, un peureux. Il ne le respectait plus.
Voilà la véritable scène !)
Les petites souris sont dans le tarentass. Nadia demande à Michel s’il a déjà rencontré l’homme qui voulait se battre avec lui. Michel repense à son enfance, c’est cet homme qui avait ordonné aux Tartares de tirer au canon sur la glace alors que Michel et son père étaient sur le fleuve. Son père est mort, disparu dans les glaces.
Michel et Nadia traversent une zone dangereuse, le fleuve de l’Irtyche. Des Tartares les attaquent. Michel les combat. Les petites souris aident et en combattent quelques uns.
Nadia est enlevée, Michel plonge pour la sauver, un tartare lui fend le crâne. Michel Strogoff se noie, les souris plongent pour le sauver, l’aident à remonter. (Cette version est décidément bien trop enfantine, Michel Strogoff avait nagé avec courage, seul jusqu’à la rive puis tombe évanoui ; et Nadia a été enlevée après que Michel ait été frappé d’un coup de lance sur le crâne).
Un moujik le soigne, Michel doit repartir immédiatement. Le vieil homme l’accompagne jusqu’à Omsk. Arrivés là-bas, le moujik l’aide à trouver une monture.
Ogareff passe avec son escorte, Michel reconnait l’officier qui a causé la mort de son père (Normalement, Michel Strogoff reconnait l’homme qui l’a frappé au relais d’Ichim et qui lui a infligé un affront humiliant).
Michel demande qui est cet homme. L’homme qui va lui fournir un cheval répond qu’il commande la forteresse et les Tartares, c’est Ivan Ogareff.
Michel Strogoff se rend dans une auberge pour se restaurer, sa mère, Marfa Strogoff, le reconnait et vient à lui en lui disant « Michel ! Mon fils ! ». Sangarre et ses hommes se trouvent à une table voisine, l’espionne assiste à toute la scène. Michel est obligé de renier sa mère, lui dit qu’elle fait erreur. Sa mère insiste, Michel se lève, lui dit qu’il s’appelle Nicolas et quitte l’auberge.
Sangarre s’en va de suite prévenir Ogareff.
Marfa Strogoff dit qu’elle ne comprend pas pourquoi son fils ne l’a pas reconnue (C’est une erreur du film, dans le roman et la série animée, lorsque Michel quitte l’auberge, après lui avoir dit qu’il n’a jamais été son fils, Marfa a un choc, elle a un malaise et se relève, comprenant trop tard qu’elle a compromis son fils sans le vouloir.)
Un tartare vient chercher Marfa. Amenée à Ogareff, celui-ci lui demande si c’est son fils qu’elle a vu à l’auberge. Marfa prétend qu’elle s’est trompée, qu’elle n’a plus de nouvelles de son fils depuis bien longtemps. Ogareff ordonne à ce qu’on l’emmène pour la faire avouer (c’est au camp de Tomsk qu’elle est conduite).
Michel fait route avec son cheval. À cause de sa mère qui l’a compromis sans le vouloir, les Tartares sont à sa poursuite.
Michel traverse un fleuve, un tartare tire sur son cheval qui meurt dans l’eau.
Il arrive à Kolyvan, la ville est en feu. Michel se rend au poste télégraphique et demande si « on peut envoyer un télégramme » Michel se cache, Harry Blount arrive pour envoyer une dépêche. Alcide Jolivet arrive pour envoyer aussi une dépêche, alors Blount récite les versets de la Bible pour occuper le temps et l’en empêcher. Jolivet envoie à son tour une dépêche, mais les Tartares attaquent, Blount est blessé. Alcide Jolivet se précipite à son chevet.
Puisqu’il n’y a plus de ligne, le télégraphe Nicolas Pigassof quitte son guichet.
Les Tartares surgissent au poste télégraphique, Michel les combat aidé de Jolivet et des petites souris.
Michel et les deux journalistes sont arrêtés et conduits au camp de Tomsk. Les petites souris y vont aussi.
Ogareff arrive au camp, il vient saluer le chef tartare Féofar-Khan et lui dit qu’il a arrêté la mère du courrier du Tsar.
Ogareff fait défiler devant Marfa Strogoff tous les hommes prisonniers pour qu’elle désigne son fils. Pendant qu’ils sont présentés un à un devant Marfa, Sangarre repère la façon dont Nadia regarde l’un des prisonniers (c’est Michel Strogoff).
Au tour de Michel, Marfa dit que « non »
Sangarre rejoint Ogareff et lui soumet l’idée de faire avouer Marfa sous la torture.
Ogareff ordonne à ce qu’elle reçoive le knout. Michel sauve sa mère en arrachant le knout au tartare chargé d’exécuter la sentence. Michel Strogoff assène des coups de knout aux Tartares, et un au visage d’Ogareff. L’identité de Michel Strogoff est donc démasquée.
Michel est arrêté, Ogareff lui prend la lettre. Féofar-Khan apprend donc que le Tsar demande à son frère d’attendre les renforts qui sont en route.
Féofar-Khan condamne le courrier du Tsar à avoir les yeux brûlés. La lame du sabre a brûlé toute la journée dans le feu.
Le soir, sous les yeux de Nadia et Marfa, le bourreau s’apprête à exécuter la sentence. Ogareff jette la fin de sa boisson dans les flammes, ce qui mouille un peu le sabre.
Michel pense aux instants qu’il passait avec son père, comment il est mort en lui sauvant la vie, il pense à sa mère et verse des larmes. Le bourreau pose le sabre sur les yeux de Michel. Marfa s’évanouit.
Michel est ligoté, Nadia le rejoint, détache ses liens, le conduit près de sa mère.
Michel doit poursuivre sa mission, Nadia lui dit qu’elle ira avec lui jusqu’à Irkoutsk, qu’elle sera ses yeux. Les petites souris aussi l’accompagnent.
Nadia trouve un endroit pour qu’ils se reposent. Elle fait une toilette, un tartare arrive, Michel l’assomme.
Michel et Nadia reprennent route. Les souris les suivent.
Ils prennent la direction du lac Baïkal. Sur le radeau traversant le lac, ils retrouvent les deux journalistes. Michel demande à Nadia à ce qu’elle leur demande de garder son secret.
Nadia amène les journalistes à Michel, ils sont surpris de le voir. Michel leur demande de ne pas le trahir, il doit garder l’anonymat pour réussir sa mission. Harry Blount lui donne sa parole de gentleman, Jolivet lui dit qu’il peut compter sur eux.
Arrivés à l’embouchure de l’Angara, les Tartares sont embusqués dans les collines et tirent sur les passagers de l’embarcation, lesquels se défendent puisqu’ils sont armés.
Le ciel s’est assombri, ils n’ont plus rien à craindre des Tartares. C’est au tour des loups d’attaquer le radeau (Dans la série animée et le roman, c’est le contraire, le radeau est attaqué par des loups puis par des Tartares).
Les hommes tirent sur les loups, Nadia guide Michel. Les loups partent.
Michel dit qu’il faut quitter le radeau car si on leur tire dessus, ils vont tous brûler vifs, l’eau est pleine de naphte. Il faut sauter sur les blocs de glace.
Michel et Nadia arrivent à Irkoutsk, au palais du gouverneur. Michel se présente aux deux sentinelles : « Capitaine Strogoff, courrier du Tsar ».
Au même moment, Ivan Ogareff se présente auprès du Grand Duc en qualité de Michel Strogoff, courrier du Tsar. Il présente la lettre. À cet instant, le fils du Grand Duc est gravement blessé. La duchesse demande à ce qu’on appelle un médecin. On lui dit que le seul médecin ici est un banni. Le Grand Duc demande à ce qu’on aille le chercher.
Pendant ce temps, Ogareff convainc le Grand Duc de tenter une sortie, prétend que les renforts promis ont été décimés, que les troupes n’arriveront jamais.
Le médecin Wassili Fédor arrive, opère le fils du Grand Duc et le sauve. Le Grand Duc lui demande pourquoi il a été banni. Wassili Fédor lui raconte avoir soigné un révolutionnaire, il soigne tous les hommes.
Wassili Fédor demande à Ogareff si une jeune fille seule peut arriver jusqu’ici. Ogareff répond que c’est impossible, Wassili désespère.
Le Grand Duc propose à Wassili Fédor de devenir major de son armée. Wassili Fédor est anéanti pensant avoir perdu sa fille. À ce moment, on annonce l’entrée du capitaine Strogoff. Michel dit au Grand Duc qu’il a été fait prisonnier à Omsk et que le traitre Ogareff lui a volé son courrier, le dernier mot sur la lettre est recouvert d’une tâche de sang, il est le seul à le connaitre.
Michel demande à ce que le traitre dise le dernier mot écrit par le Tsar. Le Grand Duc demande à Michel de dire ce mot, Michel répond que c’est le mot que met toujours un Tsar lorsqu’il donne un ordre.
Nadia dénonce Ogareff au Grand Duc et lui dit que c’est lui qui commandait les Tartares, qui a fait brûler les yeux de Michel Strogoff. Wassili, qui avait le visage enfoui dans ses mains, reconnait la voix de sa fille. Nadia et Wassili Fédor se retrouvent. Mais Ogareff s’empare de Nadia, Michel lui demande sa liberté contre un duel. Ogareff accepte. Ils combattent à l’épée. Ogareff arrache sa chemise, Michel reconnait les cicatrices sur son bras, c’est lui-même qui les avait faites adolescent à l’homme qui a tué son père. Michel voit, il dit à Ogareff qu’il est un monstre, il n’a rien d’un être humain. Chez lui, en Sibérie, c’est au couteau qu’on tue les bêtes sauvages.
Michel s’empare de son couteau sibérien et achève Ivan Ogareff.
Michel a tué Ogareff comme un animal, il a tué Ogareff de la même manière qu’il tuait les ours.
Nadia est heureuse, Michel n’est pas aveugle, il lui dit qu’une simple larme a suffi (je vous précise qu’au moment où le bourreau a exécuté la sentence, l’action de la chaleur a été annihilée par les larmes de Michel, ce qui a sauvé ses yeux).
Le Grand Duc demande à ce qu’on le débarrasse du corps d’Ogareff.
La duchesse prend Nadia dans ses bras.
Michel conseille au Grand Duc de faire une fausse sortie. Le Grand Duc écoute ses conseils et surprend les Tartares, Michel soumet l’idée de mettre feu au pétrole de l’Angara, l’incendie et la fumée repousseront les Tartares. Michel a commandé cette sortie et ce fut une réussite.
Une petite réception est organisée au cours de laquelle le Grand Duc remercie Michel Strogoff et lui demande s’il n’a pas un souhait à formuler.
Nadia est gênée, Michel la regarde. Michel demande la main de Nadia à Wassili Fédor : « Major m’accordez-vous la main de votre fille ? » Wassili Fédor accepte volontiers, Nadia se sert contre Michel.
Une surprise attend Marfa à la taverne d’Omsk : Michel arrive et lui présente sa future femme, Nadia. Marfa est heureuse de la retrouver.
Michel et Nadia se marient à la cathédrale de Tomsk (c’est une erreur du film, ils se marient à la cathédrale d’Irkoutsk), tout le monde est présent, même le Grand Duc et la duchesse, et les journalistes qui sont devenus inséparables.
Une petite souris peint le portrait de Michel et Nadia.
Le grand-père souris a fini de raconter cette histoire. La demoiselle, chargée du rangement de la bibliothèque, a fini de lire son livre. On découvre qu’elle porte un pendentif représentant le portrait de Michel et Nadia (peint par la souris) ; on peut supposer que c’est une descendante de Michel et Nadia Strogoff…
L’avis de Narcisse :
Je suis très déçue par ce film trop enfantin, je n’y reconnais absolument pas la verve et les valeurs sibériennes.
Je pense que ce film est plutôt destiné à un jeune public, les dialogues sont très (trop) explicatifs, chaque acte est justifié verbalement alors qu’avec la série animée il suffit juste de regarder pour comprendre.
Je me serai bien passée des souris qui nous font un genre de remake des « Pirate des Caraïbes » qui ne fait qu’accentuer le caractère enfantin du film.
Le tout est accompagné d’une musique de fond que je trouve infecte.
Le doublage des personnages, surtout celui de Michel Strogoff est vraiment très mal fait, une véritable catastrophe, on a l’impression que la personne lit un texte et ne rentre pas dans la peau du personnage. Il n’en ressort aucune intensité aucune émotion !
Il me fait énormément penser à la voix de Quentin Chapuis (du dessin animé Cat’s Eye) lorsque celui-ci lisait bêtement son texte au dernier épisode lors de la pièce de théâtre montée par Alex.
Je ne reconnais pas du tout l’homme au caractère sibérien qu’est Michel Strogoff, je ne ressens pas du tout sa froideur, sa maitrise, son respect, sa force.
La voix française du Michel Strogoff de la série animée est nettement mieux choisie, où Michel Strogoff a la voix qui lui correspond parfaitement c’est à dire : rassurante, dure, ferme et réservée.
Je suis particulièrement indignée par la scène de l’affront d’Ogareff. Le film transforme Michel Strogoff en lavette qui pousse un cri de fillette, qui s’assoupit et se lève au petit matin en baillant et s’étirant ! Cette scène est grotesque, absurde, parodique, caricaturale ! Elle nous montre tout le contraire du vrai Michel Strogoff qui est un homme d’honneur, jamais il n’aurait crié ; blessé de ne pas avoir relevé le duel il lui était impossible de fermer l’œil de toute la nuit suite à cet affront humiliant, et le lendemain, il a montré toute sa force à l’aubergiste qui le narguait la veille d’être un peureux.
Michel Strogoff se plaint dans le film de ne plus avoir d’argent, de laissez-passer, de lettre. Alors que Michel Strogoff ne se plaint jamais !!! Ce film réduit Michel Strogoff à l’état de minable, de lavette. C’est une honte.
Je trouve que ce film manque de réalisme, de sincérité, de sentiments, il est sans âme.
On ne voit et ne ressent pas du tout les liens qui unissent les personnages. Par exemple, toutes les scènes du dessin animé illustrant le lien et l’amour entre Michel et Nadia sont inexistantes dans le film.
Marfa se plaint, gémit et crie aux Tartares de la lâcher (alors que dans le roman et la série animée, elle reste fière et digne en toute circonstance), Michel Strogoff perd son cheval et continue sa route comme si de rien était, alors que dans la série animée et le roman, cela lui fait quelque chose de perdre un si brave cheval qui l’a bien aidé dans son parcours.
Les scènes du dessin animé qui étaient si prenantes et si puissantes deviennent, dans ce film, insignifiantes et banales.
Toutes les scènes de fin sont emmêlées, tout se déroule dans la même pièce, c’est très expéditif.
Il existe tout de même dans ce film certaines scènes plus crédibles que dans la série animée qui contenait des petites incohérences :
- Dans la série animée, Ivan Ogareff se « ballade » dans le parc impérial alors que là, dans le film, il espionne puis s’enfuit très vite car les sentinelles guettent.
- On voit bien une marque de brûlure sur les yeux de Michel dans le film.
- Michel et Nadia portent leurs habits usés en arrivant au palais du gouverneur (alors que dans la série animée, Nadia porte une nouvelle robe et Michel Strogoff est vêtu d’un costume d’officier, ce qui était incohérent et erroné).
Malgré ces petites scènes crédibles, ce film est loin d’être à la hauteur de la série animée qui, elle, a le mérite de véhiculer les valeurs sibériennes, montrer la fidélité sans faille envers sa patrie, la solidarité, l’honneur, la pudeur, la retenue et la reconnaissance.
Narcisse vous présente :
Genre : Aventure, Historique
Année : 2004
Pays : France
Auteur du roman: Jules Verne
Réalisateurs : Bruno-René et Alexandre Huchez
Musique : Jean-Jacques Debout
Production : Rouge Citron Production et Dargaud Marina
LES PERSONNAGES PRÉSENTS DANS CE FILM
Narcisse vous présente le film « Les Aventures extraordinaires de Michel Strogoff »
Pour ceux qui ne connaissent pas la série animée Michel Strogoff, vous en trouverez une présentation dans ce lien ci-dessous :
http://www.planet-series.com/t479-michel-strogoff-1997-sanim#4466
Description du Film :
Le film débute par l’entrée d’une femme dans une bibliothèque pour y faire du rangement et le ménage. Son attention est attirée par un roman, elle s’assied pour le lire, elle est captivée par le livre ; des souris en profitent pour ranger et pouvoir ensuite manger les miettes de sandwich que les lecteurs ont laissées.
Un des livres tombe. Les petites souris demandent au grand-père quel est ce livre ? Il leur répond que c’est Michel Strogoff de Jules Verne. Le grand-père souris décide de raconter aux petites souris l’histoire de cet homme très courageux qui a parcouru plus de cinq mille kilomètres pour sauver son pays, la Russie, de l’invasion Tartare.
Le grand-père a le pouvoir de faire vivre cette aventure aux souris :
Nous sommes au palais impérial de Moscou (le Palais-Neuf), le Tsar y donne un grand bal. Les petites souris y valsent aussi.
Alcide Jolivet (qui a ici droit à un accent de Carcassonne), journaliste français, repère un confrère : il s’agit d’Harry Blount, reporter pour le Daily Telegraph.
Le Tsar est présent dans la salle, il marche sans décoration, sans galon, un lieutenant impertinent l’interpelle et lui ordonne de lui apporter une coupe de champagne. L’officier est effrayé d’apprendre que c’est le Tsar, il s’excuse immédiatement.
Le général Kissoff prévient le Tsar que le télégraphe est coupé, il a été impossible de joindre le Grand Duc (le frère du Tsar). Le Tsar décide d’envoyer un courrier, il lui faut un homme exceptionnel. Un officier lui recommande Michel Strogoff (Dans le livre et la série animée, c’est le général Kissoff qui lui recommande Michel Strogoff). Le Tsar demande à ce qu’il soit conduit dans son bureau par le passage secret et que l’on veille à ce que rien ne soit ébruité.
Dans le bureau, le général Kissoff dit au Tsar que Michel Strogoff est un homme sûr. Tout d’un coup, la présence d’un espion se révèle. Le général ordonne aux sentinelles de tirer. L’espion est Ivan Ogareff, traitre à sa patrie ; il s’enfuit très rapidement pour rejoindre sa compagne tzigane, Sangarre. Il lui apprend qu’un courrier du Tsar va sortir, il faut l’intercepter !
Le capitaine Strogoff se présente au Tsar qui lui ordonne de se rendre à Irkoutsk pour remettre une lettre à son frère, le Grand Duc. Le sort de la Russie est entre les mains de Michel Strogoff.
En sortant, Michel Strogoff remarque que des tziganes attendent pour intercepter un courrier du Tsar. Il échange donc son uniforme avec un lieutenant. Ils se battent tous deux contre des tziganes. Les petites souris se battent aussi contre eux.
Sangarre intervient et menace Michel Strogoff et le lieutenant de ses deux pistolets. Elle ordonne à ses hommes de s’emparer du courrier du Tsar, Michel en profite pour s’éclipser.
Ogareff, masqué, arrive. Sangarre lui montre l’homme à la tunique blanche et dit que c’est le courrier du Tsar. Ogareff reconnait de suite que ce n’est pas possible, les bottes de l’homme sont hongroises.
Le général Kissoff remet à Michel Strogoff l’argent et un laissez-passer. Michel Strogoff doit agir sous le nom de Nicolas Korpanoff, riche marchand de chevaux.
Il prend le train. Par sa fenêtre, il est amusé de voir la scène suivante : un homme, c’est le journaliste Harry Blount, fait tomber sa pipe, la ramasse, en se baissant l’appareil qu’il transporte soulève la robe d’une femme, elle le gifle.
Une jeune fille entre dans le compartiment de Michel Strogoff et s’assied en face de lui, c’est Nadia Fédor. Elle repense à l’instant où son père, le médecin-chirurgien, Wassili Fédor a été brutalement arrêté pour avoir soigné un anarchiste. Nadia verse une larme dans le train (Ce qui n’est pas le cas dans le roman, et dans la série animée). Michel l’observe.
Michel Strogoff descend du train.
C’est le moment d’embarquer. Un arrêté du gouverneur interdit aux russes de quitter leur province. Nadia ne peut pas embarquer.
Michel présente son laissez-passer. Il dit qu’il voyage avec sa sœur, il part chercher Nadia, assise un peu plus loin et lui dit « Mademoiselle, si vous voulez embarquer dites que j’suis votre frère et nous passerons ensemble » (On nage en plein délire, quel manque de retenue et d’éloquence ; dans le roman et la série animée, Michel dit à cette jeune fille « Sœur », elle comprend le message et répond « Frère », ils se comprennent rien qu’en se regardant).
Sur le bateau, Michel Strogoff demande deux cabines (c’est une erreur de plus du film, Michel Strogoff a galamment offert sa propre cabine à Nadia, il est resté sur le pont).
Les petites souris embarquent dans le bateau.
Michel et Nadia sont sur le pont, il la recouvre de sa veste.
Lors d’une escale, Harry Blount aimerait qu’Alcide Jolivet n’ait pas le temps de rejoindre le bateau et demande au capitaine d’embarquer. Celui-ci refuse, il attend les retardataires.
Alcide Jolivet arrive avec des nouvelles : les Tartares ont envahi Omsk.
Au débarquement, Harry Blount se précipite pour prendre une calèche mais elle est déjà réservée pour Alcide Jolivet. Celui-ci propose à Blount de partager sa voiture, il accepte. En échange, Blount paiera la totalité de la nourriture (il ne sait pas ce qui l’attend, Jolivet a un appétit féroce).
Michel prend une calèche, il fait route avec Nadia. Il lui demande si elle ne sera pas trop fatiguée, Nadia lui dit de ne pas s’inquiéter, elle est déterminée à rejoindre son père.
Les souris sont dans la calèche de Michel.
Au relais, il convainc un iemschik de le conduire, il lui dit qu’il est en mission pour le Tsar (C’est une grave erreur du film, Michel ne dit pas à l’iemschik qu’il est en mission pour le Tsar !)
Sur la route, un violent orage éclate, Michel, pousse à lui seul le tarentass pour éviter que celui-ci ne soit écrasé avec Nadia (La scène est mieux faite dans la série animée, l’iemschik était un lâche, et on voit mieux comment Michel Strogoff a repoussé à lui seul de sa force surhumaine les trois chevaux et le lourd tarentass contenant Nadia.)
Ils entendent des cris de voyageurs, Michel va à leur secours, ce sont les deux journalistes, l’iemschik les a abandonnés en plein orage. Michel les conduit à son tarentass.
Un ours attaque le tarentass, Nadia est en danger. Michel tue l’ours d’un coup de poignard (c’est sa spécialité puisqu’il était chasseur d’ours). Alcide Jolivet lui dit qu’il manie le poignard comme un professionnel.
Michel demande à l’iemschik de conduire l’attelage des deux messieurs. Quant à lui, il part avec Nadia sur son tarentass.
Ils s’approvisionnent au prochain relais et reprennent immédiatement route.
Une berline se trouve devant eux, il faut absolument la dépasser ; le tarentass de Michel double la berline d’Ogareff et arrive avant la sienne au relais de poste d’Ichim.
Ivan Ogareff arrive et ordonne à l’aubergiste les trois chevaux qui sont dans la cour. Michel dit que les chevaux sont à lui. Ogareff veut les lui racheter, Michel refuse. Ogareff veut combattre et lui dit « Tu es prêt à perdre la vie pour trois chevaux ? » Michel répond que sa vie vaut plus que trois chevaux. Ogareff lui assène un coup de fouet, signe de défi et d’affront. Michel crie « Ah » et dit qu’il ne se battra pas. Nadia se précipite dans sa chambre et se demande pourquoi est ce qu’il a refusé de se battre, elle pleure. De son côté, Michel s’est assoupi et baille en s’étirant au petit matin. L’aubergiste, le prenant pour un lâche, lui demande s’il n’a pas eu peur des souris cette nuit, Michel ne réagit même pas et s’en va, indifférent. Il rejoint Nadia. En route, Nadia lui demande pour quelle raison a-t-il refusé de se battre hier. Michel lui répond que deux hommes le visaient par la fenêtre, il n’avait aucune chance de s’en sortir.
(Tout cela dépasse l’entendement, quelles scènes grotesques ! Une véritable insulte à l’œuvre « Michel Strogoff » ! Jules Verne doit se retourner dans sa tombe, Michel Strogoff, dans ce film, est transformé en minette, fillette, lavette. Voici les véritables scènes très bien exposées dans la série animée : Au relais d’Ichim, Ogareff arrive et demande les chevaux. Michel refuse de lui céder les siens. Ogareff veut le tuer, Nadia a peur et court se tenir contre Michel. Michel refuse de se battre contre Ogareff alors celui-ci lui assène un coup de fouet sur l’épaule pour l’y inciter. Michel se maîtrise, pour ne pas être démasqué, il ne réagit pas à cette provocation, à cet affront dégradant et humiliant. C’est un homme qui veut et qui doit se cacher, sa mission ne doit pas être compromise, il respecte donc, a fortiori, son engagement vis-à-vis du Tsar, qui est de ne faire qu’une seule chose : avancer et acheminer la lettre jusqu’à destination. S’il se bat, c’est pour sauver sa vie, ce qui n’est pas le cas ici (rappelons qu’il ne s’agit que d’un duel ce qui est différent). Michel étant un homme d’honneur, il lui en a couté de ne pas répondre à cette provocation.
Il lui en découle alors des humiliations et des moqueries : on lui reproche d’être une petite nature, il ne dort pas de la nuit, c’est impossible, sa fierté est atteinte à son paroxysme.
Michel en pleure de colère, c’est Nadia qui lui apporte du réconfort suite à cet affront terriblement humiliant d’Ogareff.
De compassion, Nadia lui essuie sa larme. Elle lui demande ensuite sa main puis, elle pose sa main sur sa joue avant de monter se coucher, elle comprend qu’il a besoin de rester seul.
Nadia comprend que Michel est animé par un devoir, elle ne lui en demande aucune explication. Elle le soutient, simplement.
Le lendemain à l’abri des regards, Michel montre sa force à l’aubergiste (maître de poste), assez costaud, en le soulevant et le soutenant dans les airs pendant quelques secondes puis le jette sur une table avec une force phénoménale. Michel agit ainsi pour lui montrer sa vraie nature, car la veille l’aubergiste le narguait d’être faible et il comptait ne pas lui donner du bon matériel le prenant pour un lâche, un peureux. Il ne le respectait plus.
Voilà la véritable scène !)
Les petites souris sont dans le tarentass. Nadia demande à Michel s’il a déjà rencontré l’homme qui voulait se battre avec lui. Michel repense à son enfance, c’est cet homme qui avait ordonné aux Tartares de tirer au canon sur la glace alors que Michel et son père étaient sur le fleuve. Son père est mort, disparu dans les glaces.
Michel et Nadia traversent une zone dangereuse, le fleuve de l’Irtyche. Des Tartares les attaquent. Michel les combat. Les petites souris aident et en combattent quelques uns.
Nadia est enlevée, Michel plonge pour la sauver, un tartare lui fend le crâne. Michel Strogoff se noie, les souris plongent pour le sauver, l’aident à remonter. (Cette version est décidément bien trop enfantine, Michel Strogoff avait nagé avec courage, seul jusqu’à la rive puis tombe évanoui ; et Nadia a été enlevée après que Michel ait été frappé d’un coup de lance sur le crâne).
Un moujik le soigne, Michel doit repartir immédiatement. Le vieil homme l’accompagne jusqu’à Omsk. Arrivés là-bas, le moujik l’aide à trouver une monture.
Ogareff passe avec son escorte, Michel reconnait l’officier qui a causé la mort de son père (Normalement, Michel Strogoff reconnait l’homme qui l’a frappé au relais d’Ichim et qui lui a infligé un affront humiliant).
Michel demande qui est cet homme. L’homme qui va lui fournir un cheval répond qu’il commande la forteresse et les Tartares, c’est Ivan Ogareff.
Michel Strogoff se rend dans une auberge pour se restaurer, sa mère, Marfa Strogoff, le reconnait et vient à lui en lui disant « Michel ! Mon fils ! ». Sangarre et ses hommes se trouvent à une table voisine, l’espionne assiste à toute la scène. Michel est obligé de renier sa mère, lui dit qu’elle fait erreur. Sa mère insiste, Michel se lève, lui dit qu’il s’appelle Nicolas et quitte l’auberge.
Sangarre s’en va de suite prévenir Ogareff.
Marfa Strogoff dit qu’elle ne comprend pas pourquoi son fils ne l’a pas reconnue (C’est une erreur du film, dans le roman et la série animée, lorsque Michel quitte l’auberge, après lui avoir dit qu’il n’a jamais été son fils, Marfa a un choc, elle a un malaise et se relève, comprenant trop tard qu’elle a compromis son fils sans le vouloir.)
Un tartare vient chercher Marfa. Amenée à Ogareff, celui-ci lui demande si c’est son fils qu’elle a vu à l’auberge. Marfa prétend qu’elle s’est trompée, qu’elle n’a plus de nouvelles de son fils depuis bien longtemps. Ogareff ordonne à ce qu’on l’emmène pour la faire avouer (c’est au camp de Tomsk qu’elle est conduite).
Michel fait route avec son cheval. À cause de sa mère qui l’a compromis sans le vouloir, les Tartares sont à sa poursuite.
Michel traverse un fleuve, un tartare tire sur son cheval qui meurt dans l’eau.
Il arrive à Kolyvan, la ville est en feu. Michel se rend au poste télégraphique et demande si « on peut envoyer un télégramme » Michel se cache, Harry Blount arrive pour envoyer une dépêche. Alcide Jolivet arrive pour envoyer aussi une dépêche, alors Blount récite les versets de la Bible pour occuper le temps et l’en empêcher. Jolivet envoie à son tour une dépêche, mais les Tartares attaquent, Blount est blessé. Alcide Jolivet se précipite à son chevet.
Puisqu’il n’y a plus de ligne, le télégraphe Nicolas Pigassof quitte son guichet.
Les Tartares surgissent au poste télégraphique, Michel les combat aidé de Jolivet et des petites souris.
Michel et les deux journalistes sont arrêtés et conduits au camp de Tomsk. Les petites souris y vont aussi.
Ogareff arrive au camp, il vient saluer le chef tartare Féofar-Khan et lui dit qu’il a arrêté la mère du courrier du Tsar.
Ogareff fait défiler devant Marfa Strogoff tous les hommes prisonniers pour qu’elle désigne son fils. Pendant qu’ils sont présentés un à un devant Marfa, Sangarre repère la façon dont Nadia regarde l’un des prisonniers (c’est Michel Strogoff).
Au tour de Michel, Marfa dit que « non »
Sangarre rejoint Ogareff et lui soumet l’idée de faire avouer Marfa sous la torture.
Ogareff ordonne à ce qu’elle reçoive le knout. Michel sauve sa mère en arrachant le knout au tartare chargé d’exécuter la sentence. Michel Strogoff assène des coups de knout aux Tartares, et un au visage d’Ogareff. L’identité de Michel Strogoff est donc démasquée.
Michel est arrêté, Ogareff lui prend la lettre. Féofar-Khan apprend donc que le Tsar demande à son frère d’attendre les renforts qui sont en route.
Féofar-Khan condamne le courrier du Tsar à avoir les yeux brûlés. La lame du sabre a brûlé toute la journée dans le feu.
Le soir, sous les yeux de Nadia et Marfa, le bourreau s’apprête à exécuter la sentence. Ogareff jette la fin de sa boisson dans les flammes, ce qui mouille un peu le sabre.
Michel pense aux instants qu’il passait avec son père, comment il est mort en lui sauvant la vie, il pense à sa mère et verse des larmes. Le bourreau pose le sabre sur les yeux de Michel. Marfa s’évanouit.
Michel est ligoté, Nadia le rejoint, détache ses liens, le conduit près de sa mère.
Michel doit poursuivre sa mission, Nadia lui dit qu’elle ira avec lui jusqu’à Irkoutsk, qu’elle sera ses yeux. Les petites souris aussi l’accompagnent.
Nadia trouve un endroit pour qu’ils se reposent. Elle fait une toilette, un tartare arrive, Michel l’assomme.
Michel et Nadia reprennent route. Les souris les suivent.
Ils prennent la direction du lac Baïkal. Sur le radeau traversant le lac, ils retrouvent les deux journalistes. Michel demande à Nadia à ce qu’elle leur demande de garder son secret.
Nadia amène les journalistes à Michel, ils sont surpris de le voir. Michel leur demande de ne pas le trahir, il doit garder l’anonymat pour réussir sa mission. Harry Blount lui donne sa parole de gentleman, Jolivet lui dit qu’il peut compter sur eux.
Arrivés à l’embouchure de l’Angara, les Tartares sont embusqués dans les collines et tirent sur les passagers de l’embarcation, lesquels se défendent puisqu’ils sont armés.
Le ciel s’est assombri, ils n’ont plus rien à craindre des Tartares. C’est au tour des loups d’attaquer le radeau (Dans la série animée et le roman, c’est le contraire, le radeau est attaqué par des loups puis par des Tartares).
Les hommes tirent sur les loups, Nadia guide Michel. Les loups partent.
Michel dit qu’il faut quitter le radeau car si on leur tire dessus, ils vont tous brûler vifs, l’eau est pleine de naphte. Il faut sauter sur les blocs de glace.
Michel et Nadia arrivent à Irkoutsk, au palais du gouverneur. Michel se présente aux deux sentinelles : « Capitaine Strogoff, courrier du Tsar ».
Au même moment, Ivan Ogareff se présente auprès du Grand Duc en qualité de Michel Strogoff, courrier du Tsar. Il présente la lettre. À cet instant, le fils du Grand Duc est gravement blessé. La duchesse demande à ce qu’on appelle un médecin. On lui dit que le seul médecin ici est un banni. Le Grand Duc demande à ce qu’on aille le chercher.
Pendant ce temps, Ogareff convainc le Grand Duc de tenter une sortie, prétend que les renforts promis ont été décimés, que les troupes n’arriveront jamais.
Le médecin Wassili Fédor arrive, opère le fils du Grand Duc et le sauve. Le Grand Duc lui demande pourquoi il a été banni. Wassili Fédor lui raconte avoir soigné un révolutionnaire, il soigne tous les hommes.
Wassili Fédor demande à Ogareff si une jeune fille seule peut arriver jusqu’ici. Ogareff répond que c’est impossible, Wassili désespère.
Le Grand Duc propose à Wassili Fédor de devenir major de son armée. Wassili Fédor est anéanti pensant avoir perdu sa fille. À ce moment, on annonce l’entrée du capitaine Strogoff. Michel dit au Grand Duc qu’il a été fait prisonnier à Omsk et que le traitre Ogareff lui a volé son courrier, le dernier mot sur la lettre est recouvert d’une tâche de sang, il est le seul à le connaitre.
Michel demande à ce que le traitre dise le dernier mot écrit par le Tsar. Le Grand Duc demande à Michel de dire ce mot, Michel répond que c’est le mot que met toujours un Tsar lorsqu’il donne un ordre.
Nadia dénonce Ogareff au Grand Duc et lui dit que c’est lui qui commandait les Tartares, qui a fait brûler les yeux de Michel Strogoff. Wassili, qui avait le visage enfoui dans ses mains, reconnait la voix de sa fille. Nadia et Wassili Fédor se retrouvent. Mais Ogareff s’empare de Nadia, Michel lui demande sa liberté contre un duel. Ogareff accepte. Ils combattent à l’épée. Ogareff arrache sa chemise, Michel reconnait les cicatrices sur son bras, c’est lui-même qui les avait faites adolescent à l’homme qui a tué son père. Michel voit, il dit à Ogareff qu’il est un monstre, il n’a rien d’un être humain. Chez lui, en Sibérie, c’est au couteau qu’on tue les bêtes sauvages.
Michel s’empare de son couteau sibérien et achève Ivan Ogareff.
Michel a tué Ogareff comme un animal, il a tué Ogareff de la même manière qu’il tuait les ours.
Nadia est heureuse, Michel n’est pas aveugle, il lui dit qu’une simple larme a suffi (je vous précise qu’au moment où le bourreau a exécuté la sentence, l’action de la chaleur a été annihilée par les larmes de Michel, ce qui a sauvé ses yeux).
Le Grand Duc demande à ce qu’on le débarrasse du corps d’Ogareff.
La duchesse prend Nadia dans ses bras.
Michel conseille au Grand Duc de faire une fausse sortie. Le Grand Duc écoute ses conseils et surprend les Tartares, Michel soumet l’idée de mettre feu au pétrole de l’Angara, l’incendie et la fumée repousseront les Tartares. Michel a commandé cette sortie et ce fut une réussite.
Une petite réception est organisée au cours de laquelle le Grand Duc remercie Michel Strogoff et lui demande s’il n’a pas un souhait à formuler.
Nadia est gênée, Michel la regarde. Michel demande la main de Nadia à Wassili Fédor : « Major m’accordez-vous la main de votre fille ? » Wassili Fédor accepte volontiers, Nadia se sert contre Michel.
Une surprise attend Marfa à la taverne d’Omsk : Michel arrive et lui présente sa future femme, Nadia. Marfa est heureuse de la retrouver.
Michel et Nadia se marient à la cathédrale de Tomsk (c’est une erreur du film, ils se marient à la cathédrale d’Irkoutsk), tout le monde est présent, même le Grand Duc et la duchesse, et les journalistes qui sont devenus inséparables.
Une petite souris peint le portrait de Michel et Nadia.
Le grand-père souris a fini de raconter cette histoire. La demoiselle, chargée du rangement de la bibliothèque, a fini de lire son livre. On découvre qu’elle porte un pendentif représentant le portrait de Michel et Nadia (peint par la souris) ; on peut supposer que c’est une descendante de Michel et Nadia Strogoff…
L’avis de Narcisse :
Je suis très déçue par ce film trop enfantin, je n’y reconnais absolument pas la verve et les valeurs sibériennes.
Je pense que ce film est plutôt destiné à un jeune public, les dialogues sont très (trop) explicatifs, chaque acte est justifié verbalement alors qu’avec la série animée il suffit juste de regarder pour comprendre.
Je me serai bien passée des souris qui nous font un genre de remake des « Pirate des Caraïbes » qui ne fait qu’accentuer le caractère enfantin du film.
Le tout est accompagné d’une musique de fond que je trouve infecte.
Le doublage des personnages, surtout celui de Michel Strogoff est vraiment très mal fait, une véritable catastrophe, on a l’impression que la personne lit un texte et ne rentre pas dans la peau du personnage. Il n’en ressort aucune intensité aucune émotion !
Il me fait énormément penser à la voix de Quentin Chapuis (du dessin animé Cat’s Eye) lorsque celui-ci lisait bêtement son texte au dernier épisode lors de la pièce de théâtre montée par Alex.
Je ne reconnais pas du tout l’homme au caractère sibérien qu’est Michel Strogoff, je ne ressens pas du tout sa froideur, sa maitrise, son respect, sa force.
La voix française du Michel Strogoff de la série animée est nettement mieux choisie, où Michel Strogoff a la voix qui lui correspond parfaitement c’est à dire : rassurante, dure, ferme et réservée.
Je suis particulièrement indignée par la scène de l’affront d’Ogareff. Le film transforme Michel Strogoff en lavette qui pousse un cri de fillette, qui s’assoupit et se lève au petit matin en baillant et s’étirant ! Cette scène est grotesque, absurde, parodique, caricaturale ! Elle nous montre tout le contraire du vrai Michel Strogoff qui est un homme d’honneur, jamais il n’aurait crié ; blessé de ne pas avoir relevé le duel il lui était impossible de fermer l’œil de toute la nuit suite à cet affront humiliant, et le lendemain, il a montré toute sa force à l’aubergiste qui le narguait la veille d’être un peureux.
Michel Strogoff se plaint dans le film de ne plus avoir d’argent, de laissez-passer, de lettre. Alors que Michel Strogoff ne se plaint jamais !!! Ce film réduit Michel Strogoff à l’état de minable, de lavette. C’est une honte.
Je trouve que ce film manque de réalisme, de sincérité, de sentiments, il est sans âme.
On ne voit et ne ressent pas du tout les liens qui unissent les personnages. Par exemple, toutes les scènes du dessin animé illustrant le lien et l’amour entre Michel et Nadia sont inexistantes dans le film.
Marfa se plaint, gémit et crie aux Tartares de la lâcher (alors que dans le roman et la série animée, elle reste fière et digne en toute circonstance), Michel Strogoff perd son cheval et continue sa route comme si de rien était, alors que dans la série animée et le roman, cela lui fait quelque chose de perdre un si brave cheval qui l’a bien aidé dans son parcours.
Les scènes du dessin animé qui étaient si prenantes et si puissantes deviennent, dans ce film, insignifiantes et banales.
Toutes les scènes de fin sont emmêlées, tout se déroule dans la même pièce, c’est très expéditif.
Il existe tout de même dans ce film certaines scènes plus crédibles que dans la série animée qui contenait des petites incohérences :
- Dans la série animée, Ivan Ogareff se « ballade » dans le parc impérial alors que là, dans le film, il espionne puis s’enfuit très vite car les sentinelles guettent.
- On voit bien une marque de brûlure sur les yeux de Michel dans le film.
- Michel et Nadia portent leurs habits usés en arrivant au palais du gouverneur (alors que dans la série animée, Nadia porte une nouvelle robe et Michel Strogoff est vêtu d’un costume d’officier, ce qui était incohérent et erroné).
Malgré ces petites scènes crédibles, ce film est loin d’être à la hauteur de la série animée qui, elle, a le mérite de véhiculer les valeurs sibériennes, montrer la fidélité sans faille envers sa patrie, la solidarité, l’honneur, la pudeur, la retenue et la reconnaissance.
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